En Afrique, la supervision budgétaire a tendance à être faible en raison de cadres juridiques défavorables, d’institutions visant à garantir la redevabilité dotées de capacités et de fonds insuffisants, d’un pouvoir exécutif démesurément puissant et de mécanismes de participation limités. CABRI estime que le renforcement des systèmes fonctionnels, internes et constitutionnels de redevabilité, constitue l’un des principes fondamentaux des réformes de la gouvernance financière.
CABRI est d'avis qu’une responsabilisation accrue amènera les gouvernements à comprendre les priorités de sa population, à mieux affecter les fonds publics et à améliorer les dépenses et la prestation des services à ses citoyens. Il existe un certain nombre d'acteurs, tels que les parlements, les institutions supérieures de contrôle des finances publiques, les médias et les organisations de la société civile, qui font partie d'un écosystème de redevabilité qui peut améliorer le fonctionnement du processus budgétaire.
Les mécanismes institutionnalisés sont tenus de prévoir l’acheminement efficace des informations que les parties prenantes extérieures transmettent ou reçoivent. Ces mécanismes devraient soutenir les opportunités de dialogue et de participation. Du côté de la demande, ces acteurs ont besoin d'avoir un intérêt actif dans les informations fournies par le pouvoir exécutif et d’être prêts à prendre des mesures utiles pour responsabiliser le pouvoir exécutif.