La pandémie actuelle aura des implications de longue durée dans le domaine des finances publiques des pays. Pour répondre à la crise sanitaire et à ses pertes économiques et sociales, il faut indubitablement des systèmes de GFP solides qui permettent d’élaborer et de mettre en œuvre des mesures de secours sanitaires et économiques, notamment dans la planification des dépenses, la gestion de la trésorerie, la passation des marchés et la comptabilité, et ce, afin d’assurer l’efficacité et l’efficience des dépenses.

Pour de nombreux pays d’Afrique, la crise survient à un moment où les systèmes de GFP sont déjà mis à rude épreuve, leurs moyens étant limités pour répondre aux besoins sociaux et économiques existants.

CABRI a lancé le Programme « Renforcer les compétences en finances publiques », un programme appliqué dans lequel des équipes nationales de fonctionnaires identifient des problèmes pressants de finances publiques qu’elles s’efforceront de solutionner au cours des prochains mois. Le programme offre aux équipes un espace d’examen et de résolution de problèmes de finances publiques qui ont été ignorés depuis de nombreuses années et que la crise actuelle a souvent aggravés. Pourtant, il pourrait s’agir d’un moment opportun pour identifier les faiblesses des systèmes de GFP et obtenir le soutien au lancement des réformes qui s’imposent.

Au cours des deux prochaines semaines, des équipes-pays de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Mali, du Nigéria et de la République centrafricaine, participeront à un atelier de cadrage, au cours duquel elles poursuivront l’affinement et l’examen détaillé du problème qu’elles ont énoncé. Ces problèmes englobent la perception des recettes, les systèmes de gestion de trésorerie, les décisions d’affectation dans le processus budgétaire ainsi que l’efficience et l’efficacité de la prestation des services.