La 5ème édition du programme « Renforcer les compétences en finances publiques » a été officiellement lancée en avril 2021 par CABRI. Elle a débuté par un cours en ligne de cinq semaines, suivi d'un atelier de cadrage en mai. À ce jour, ce programme phare a vu la collaboration de plus de 35 équipes-pays à travers le continent, afin de progresser dans la résolution de problèmes complexes de finances publiques qui ont été identifiés localement.

Cette année, sept équipes nationales participent au programme, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la République centrafricaine (RCA), la Guinée, le Lesotho, le Malawi et les Seychelles, qui ont identifié des problèmes dans trois domaines clés :

• Le premier concerne la gestion de la trésorerie et des liquidités - une fonction essentielle pour permettre aux gouvernements de faire face à leurs obligations prolongées et de gérer la volatilité accrue des recettes et des dépenses qui a résulté de la pandémie de COVID. Cette tâche est rendue encore plus difficile lorsqu'elle est associée aux défis plus structurels identifiés par les pays participants, tels que les incertitudes dans les positions de trésorerie globales au Malawi, les faiblesses dans les prévisions de flux de trésorerie aux Seychelles et l'information et le contrôle limité des soldes de trésorerie au Burkina Faso et en RCA.

• Le deuxième domaine concerne les finances publiques dans le domaine de la santé, un secteur qui est actuellement confronté à l'un des plus grands défis du XXIe siècle. Dans le cadre d'espaces budgétaires de plus en plus restreints, le monde de la santé se pose la question suivante : comment faire plus avec moins tout en assurant une prestation de services efficace ? Cette question sera certainement au cœur du travail de la Guinée, qui souhaite s'attaquer aux principaux facteurs de l'augmentation des dépenses personnelles des ménages, malgré l'augmentation du budget de l'État alloué à la santé. D'autre part, le Bénin se penchera sur l'efficacité des dépenses, en particulier pour les projets cofinancés, dans le secteur de la santé.

• Le troisième domaine concerne la mise en œuvre des projets d'investissement, qui joueront un rôle crucial dans la relance économique de l'Afrique subsaharienne. Cependant, la faible intégration des dépenses d'investissement dans le budget et les taux d'exécution systématiquement bas sont communs et conduisent souvent à des retards dans l'achèvement ou à l'abandon complet des projets, comme l'a identifié l'équipe du Lesotho.

Au cours des prochains mois, les équipes adopteront une approche itérative et adaptative, en engageant les parties prenantes et les autorités compétentes pour mieux comprendre les causes profondes des problèmes et faciliter l'émergence de solutions qui font consensus et sont pertinentes au niveau local.