Le Programme de renforcement des capacités internationales (PRCI), une initiative conjointe de l’Administration fiscale suédoise (STA) et de CABRI, est un programme appliqué d’un an visant à améliorer la discipline fiscale volontaire (DFV). Le mois prochain, le programme entrera dans sa troisième année d’existence et quatre nouvelles équipes de fonctionnaires du ministère des Finances et de l’Administration fiscale du Kenya, du Nigéria, de l’Afrique du Sud et de la Zambie commenceront leur parcours d’approche de l’adaptation itérative pour la résolution de problèmes (PDIA). Avant le lancement officiel de la troisième cohorte, la STA a réuni les Autorisants des quatre équipes à Stockholm, en Suède, du 4 au 9 septembre 2022. Dans le cadre du PRCI, il y a généralement deux Autorisants : des hauts fonctionnaires du ministère des Finances et de l’Administration fiscale qui donnent aux équipes l’autorisation officielle de s’attaquer à un problème donné.
Dans le cadre du processus PDIA, les équipes examinent pour quelles causes principales et secondaires elles ont l’aptitude, l’acceptation et l’autorité (le principe du triple A) de commencer à apporter des changements. L’aptitude ici est de savoir si l’équipe a les compétences techniques, le temps et les ressources financières pour agir dans un domaine donné. L’acceptation est la mesure dans laquelle les personnes concernées par la réforme proposée, souvent les collègues des équipes de la même institution, les homologues de l’administration publiques ou les citoyens, sont susceptibles de l’adopter ou de s’y opposer. L’autorité fait référence au soutien de niveau supérieur, souvent politique, qu’une réforme a ou n’a pas. Bien que les trois soient essentiels, les deux premiers peuvent parfois être construits par le biais du processus PDIA, cependant, si les technocrates et les bureaucrates de haut niveau ne donnent pas le feu vert à une réforme proposée, les progrès sont quasiment impossibles.
La semaine des Autorisants a été la reconnaissance de l’importance de ces responsables pour le succès du PRCI. Elle a été consacrée à réfléchir aux deux premières années du programme, à mieux faire comprendre aux Autorisants l’approche PDIA, à définir clairement ce qui est exigé de leur équipe et d’eux-mêmes, à partager comment l’approche de la DFV a aidé la STA à accroître la perception de ses recettes et, peut-être plus important encore, à examiner les problèmes auxquels la troisième cohorte doit s’attaquer. Un avantage supplémentaire a été qu’elle a permis un apprentissage et un échange approfondis entre les pairs entre les Autorisants, qui ont fait part des défis auxquels fait face leur pays pour améliorer la discipline fiscale volontaire et de certaines des stratégies qu’ils ont utilisées pour les résoudre.
L’un des nombreux points culminants de la semaine a été une présentation de la Directrice générale de la STA, Katrin Westling Palm. La DG a réfléchi à l’histoire de la STA, à l’approche de la DFV et à la façon dont elle gère son personnel de manière qu’il se sente en sécurité pour partager ses points de vue et ses idées. Un autre moment fort était la période que les coachs ont passée avec leurs Autorisants respectifs pour décider des problèmes urgents sur lesquels ils souhaiteraient voir leur équipe se concentrer au cours de la troisième cohorte.
Lorsque les équipes commenceront le programme en novembre, elles seront guidées par le domaine problématique désigné par leurs Autorisants, mais devront encore le réduire à un énoncé de problème mesurable et tangible. De cette façon, l’autorité est garantie et les priorités des dirigeants sont traitées, mais les équipes sont toujours en mesure de s’approprier pleinement l’énoncé du problème.