Les stratégies de gestion de la dette du Bénin reposent sur 6 piliers, à savoir la proactivité, la diversification, l'innovation, le choix sélectif, le suivi et la transparence.
Le niveau d'endettement du Bénin est bien inférieur au seuil actuel de 70 % du PIB pour la région de l'UEMOA, soit à 46,15 % à décembre 2020. Selon la dernière analyse de viabilité de la dette, réalisée conjointement avec le FMI, la dette publique du Bénin est considérée comme viable, avec un "risque modéré de surendettement".
Ces meilleures perspectives pour la dette publique du Bénin sont en reconnaissance des pratiques prudentes de gestion de la dette mises en œuvre, qui ont été renforcées par une meilleure réputation de solvabilité, comme en témoignent les rapports et les notations de crédit du FMI, le passage d'un pays à faible revenu à un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et le classement de l'Association internationale de développement (IDA) au premier rang sur 76 pour la transparence de la dette publique.
Suite à l'incertitude due à la pandémie de COVID-19, le Bénin a réussi à mettre en place un fonds d'urgence, financé par la Banque mondiale, le FMI, la Banque africaine de développement, d'environ 658,58 millions d'euros, représentant 4,9% du PIB pour cibler les besoins sociaux, soutenir les secteurs clés de l'économie, renforcer le secteur de la santé et asseoir les bases de la reprise économique.
Le gouvernement béninois a opté pour une approche équilibrée en choisissant de mettre en quarantaine les 15 villes identifiées comme étant les plus exposées à la pandémie, au lieu d'un confinement national qui aurait pu être dévastateur pour l'économie. Le gouvernement a également opté pour des tests COVID systématiques, la mise en quarantaine des personnes arrivant de l'étranger et l'obligation du port du masque.
La croissance économique et le financement du développement restent en tête des priorités du gouvernement béninois. Par conséquent, le Bénin a choisi de ne pas participer à l'Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) lancée par les pays du G20. Après un examen attentif des avantages, la décision a plutôt été prise d'entamer des négociations avec les créanciers pour revoir certains des accords existants afin d'éviter d'éventuels défauts de paiement ou remboursements croisés.
Cette décision était conforme à l'engagement du Bénin de maintenir sa solvabilité, en consolidant les finances publiques et en établissant un environnement favorable aux affaires afin d'attirer des investissements financiers. Les opérateurs économiques ont depuis profité de ces opportunités pour investir dans différents secteurs de l'économie.
Le Bénin souhaite maintenir son engagement en faveur de réformes constructives et remplir ses engagements envers les investisseurs de manière ouverte et transparente.