Abidjan, Côte d’Ivoire, le 14 septembre 2017 – Les ressources naturelles contribuent de façon importante à la croissance économique de la plupart des pays africains. Mais comment les pays peuvent transformer la croissance axée sur les ressources extractives en résultats de développement ?
Cette question a été au cœur des débats d’un atelier organisé conjointement par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire (CABRI) le 7 septembre, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Trente responsables politiques de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Libéria, du Mali et du Nigéria ont participé à cet atelier et ont discuté des outils politiques pratiques afin d’aider les pays à améliorer les résultats de développement provenant des ressources extractives.
Des experts en politique du Centre africain des ressources naturelles (CARN) et de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF) de la BAD ainsi que de CABRI, ont dirigé les séances.
L’atelier visait à renforcer la compétence des fonctionnaires en matière de négociation des contrats, des baux et des concessions d’extraction. Il s’est également concentré sur l’utilisation des modèles financiers pour apprécier les projets des industries extractives et gérer les recettes tirées du secteur extractif en faveur de la croissance et du développement. Entre autres choses, les participants à l’atelier ont mené des séances d’apprentissage entre pairs et ont fait part de bonnes pratiques, en mettant l’accent sur les expériences de l’Afrique de l’Ouest.
« La négociation de contrats, baux et concessions d’extraction, et, le recours à des modèles financiers pour apprécier les projets du secteur extractif sont essentiels pour tirer une valeur accrue de ces projets », a déclaré Modibo Traore, responsable du Centre africain des ressources naturelles.
« Il est indispensable que les gouvernements prennent les bonnes décisions tout au long de la chaîne de valeur des ressources naturelles », a-t-il ajouté.
Nana Boateng, Responsable de programme à CABRI, a indiqué que CABRI a fait des recherches et a réalisé des études de cas sur la gestion des recettes provenant du secteur des industries extractives au cours des deux dernières années. Mme Boateng a insisté sur la nécessité impérieuse pour les fonctionnaires des ministères chargés du secteur extractif de collaborer avec leurs collègues des Finances ou du Budget.
Mme Boateng a par ailleurs déclaré que « cette collaboration doit être encore renforcée par le développement des compétences au sein de ces ministères ».
La transformation des minéraux du sol en résultats de développement durable jouera un rôle essentiel pour l’Afrique afin d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et le Top 5 – la contribution de la BAD aux ODD. La BAD et CABRI estiment que le soutien qu’elles apportent à l’apprentissage entre pairs et au partage des enseignements peut doter les décideurs des bons outils et renforcer les capacités